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    Mission Protectas: Bob Medjbeur

    Ancien réserviste au PSIG, passionné d’arts martiaux et engagé chez Protectas depuis 2012, Bob Medjbeur évolue sur un site sensible de Genève. Il partage son parcours, ses défis et la réalité d’un métier où la vigilance est essentielle, et chaque intervention compte.

    PubliƩ
    27 octobre 2025 07:00

    Bob Medjbeur, Référent secteur mobile, Genève

    Qui es-tu en quelques mots ? 

    Je m’appelle Bob Medjbeur. Je suis père de famille et passionné d’arts martiaux, que je pratique depuis plus de 30 ans. Vice-champion du monde de jiu-jitsu brésilien, je suis également professeur de MMA et de jiu-jitsu brésilien (JJB). J’ai rejoint Protectas en 2012. 

    Qu’est-ce qui t’a motivé à travailler chez Protectas ? 

    Avant d’intégrer Protectas, j’étais réserviste au PSIG de la gendarmerie (Peloton de Surveillance et d’Intervention), une unité spécialisée dans les interventions à risque.  

    Lorsque j’ai vu que Protectas recherchait des profils bien spécifiques comme des personnes expérimentées dans le domaine de la sécurité, issues de l’armée ou du milieu de la sécurité dans les lieux festifs, j'ai postulé et j’ai été recruté pour intervenir auprès des requérants d’asile.

    Peux-tu nous raconter tes débuts chez Protectas ? 

    J’ai commencé par un poste dans un centre de requérants d’asile, un environnement particulièrement exigeant.  

    J’ai ensuite été affecté à des missions dans des établissements pénitentiaires, pour adultes et mineurs. Nous intervenions en remplacement des gardiens de prison, ce qui m’a amené à faire face à des situations très critiques : bagarres, évasions, tentatives de suicide… Une expérience intense, formatrice et marquante. 

    Et maintenant, de quoi es-tu responsable ? 

    Je suis actuellement référent du secteur mobile dans le quartier des Grottes à Genève. 

    C’est un quartier complexe, avec une forte présence de dealers et de personnes toxicodépendantes. Cela fait maintenant cinq ans que je suis en charge de ce site, où les interventions sont régulières et parfois violentes. 

    Qu’est-ce qui te plaît dans ton métier ? 

    J'aime avoir le sentiment d’être utile. Être présent, assurer la sécurité des autres, intervenir de façon professionnelle… C’est un engagement de tous les instants. J’aime cette vigilance permanente et ce sentiment d’agir pour le bien collectif. 

    Quel est ta plus grande difficulté et comment la gères-tu ? 

    Le site dont j’ai la charge est particulièrement éprouvant sur le plan psychologique. Il est essentiel de savoir poser des limites. 

    J’ai donc demandé à pouvoir effectuer ponctuellement des services sur d’autres sites, afin de souffler un peu. Dans ce métier, préserver son équilibre mental est indispensable. 

    Quelle est la valeur qui te parle le plus et pourquoi ? (Intégrité, Vigilance, Serviabilité) 

    La vigilance. Elle constitue le socle de notre métier. Être vigilant, c’est anticiper les risques, prévenir les drames, et parfois sauver des vies. C’est une attitude proactive, indispensable sur le terrain. 

    Quel conseil donneriez-vous aux femmes qui souhaitent travailler dans le domaine de la sécurité ? 

    Je leur conseillerais d’éviter autant que possible les situations trop risquées et aussi de pratiquer un sport de combat. 

    Il est important de savoir se défendre, tout en veillant à sa propre sécurité. Car assurer la sécurité des autres, c’est aussi veiller à la sienne. 

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